Le 10/01/12: Séance Nulle et Analyse

La séance du 10/01/12, j’ai longtemps hésité à la mettre ou non, car nous étions toujours encore sur la lancée des séances pourries, ça fait bon genre de commencer un journal de bord rien qu’avec des séances merdiques ou ni lui ni moi n’en tirons du positif ! Mais finalement, j’ai décidé de le mettre tout de même car c’est avec nos erreurs que l’on apprend le mieux ! Et puis, je n’aime pas trop ces gens qui ne racontent que le meilleur pour se faire mousser…

Bref, c’était une séance en liberté, à la base je ne voulais rien faire de précis, mais j’ai demandé quelques exos de bases bien maitrisés en général comme le Jeu du Yoyo (Reculer jusqu’en bout de longe puis revenir), les aspirations ou encore le Jeu du cercle sauf que non, Pepsi en avait décidé autrement. Étant donné que nous ne travaillons que de nuit et que la carrière est entourée d’arbres, autant vous dire que des loups, ce soir-là, elle en était infestée la forêt ! Constamment sur le qui-vive et sur l’œil, il se déconnectait sans cesse pour aller regarder rien du tout au loin et à la porte. Une fois, deux fois, dix fois ! Évidemment, avec l’enchainement de mauvaises séances, ma patience était plus limitée, et je l’ai lancé dans un join-up. Tu parles, qu’elle idée ! Comment vouloir calmer un cheval en rajoutant de la pression ? Bref, Pepsi a fait de la merde mais moi encore plus. Du coup, en colère (contre moi-même, et frustrée) j’ai préféré sortir de la carrière et je suis partie (me cacher dans un bosquet, de sorte à ce que je le vois mais lui non) et là, il était beaucoup plus agité qu’avant, dans le genre « Mince elle est où ??? » Je l’ai laissé ainsi durant dix à 15 minutes, puis je suis revenue dans la carrière et lui ai demandé deux exercices : un reculé et un coucher. Je crois qu’il était tellement content de me retrouver qu’il n’avait qu’une envie, faire ce que je lui demandais, pourvu que je reste avec lui. Après ça, je l’ai immédiatement rentré et j’ai eu besoin de partir au plus vite. Après ça, le lendemain, donc le 11/01/12, j’ai eu besoin de m’en éloigner, de faire une pause. Je ne suis donc que passée lui apporter quelques carottes. 

J’aimerais réfléchir un peu sur cette séance que je considère comme catastrophique et nulle : Aucun apports pour Pepsi ni pour moi. Pour comprendre ses réactions, j’ai rempli le camembert des Horsenality de Parelli, ce graphique permet de comprendre quelle est la personnalité du cheval et ainsi adapté la bonne stratégie afin de l’amener à se connecter et à être bien dans sa tête et dans ses sabots. Je pense qu’il est essentiel de s’y adapter car on court à la catastrophe sans cela (La preuve, ma séance du 10 janvier) En effet, lorsque le cheval est en mode Cerveau Droit Extraverti (RBE) autant vous dire qu’il vaut mieux être calme, détendu et continuer son exercice avec constance et ne surtout pas rentrer dans son jeu à observer comme lui intensément l’objet de sa peur. Pour ce type de personnalité, on conseille de beaucoup faire bouger les pieds, déplacements latéraux, figure du huit, changements de main et éviter les cercles ou lignes qui vont l’amener à « courir ». Pepsi est donc tantôt RBE tantôt…LBE ! Parce qu’en effet, il bascule d’une personnalité à l’autre. Les LBE ou Cerveau Gauche Extraverti sont plus confiants en eux et extravertis, autant dire que ce sont souvent des chevaux intelligents et joueurs qui prennent plaisir à la nouveauté. Mais il leur arrive aussi de faire preuve de malice, d’en faire un peu qu’à leur tête ! 

La difficulté, c’est de jongler entre les deux ! Alors, quand faire la différence entre la peur et l’impertinence ? Comment interpréter une déconnexion ? Comment réagir quand il va à la porte ? Quand il regarde ailleurs ou quand il oublie brusquement un exercice pourtant bien connu ?

La solution ? Revoir ses classiques Parelli ! :D